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Tiny Desk Concert : Erykah Badu

LGTDZ | 15 août 2018
Les habitués de la TV le savent : les Tiny Desk Concerts de la National Public Radio sont la garantie de grands moments de musique et/ou de découverte de nouveaux talents. Moins de monde sait que le concept provient d’une blague !

Frustré de ne pas avoir pu profiter du concert de Laura Gibson, à cause d’une foule trop bruyante, Stephen Thompson (journaliste à la NPR) proposa sur le ton de la blague, de la faire jouer dans les bureaux de de Bob Boilen (animateur de All Song Considered à la NPR).

Une boutade devenue réalité et plusieurs centaines de concerts plus tard, un format devenu référence incontestée pour les music addict !

Annoncé il y a quelques jours, le passage d’Erykah Badu sur le programme incontournable des mélomanes a suscité une grosse attente, plus que satisfaite….

Erykah Badu’s Tiny Desk Concert

Certaines personnes autour des bureaux de NPR Music affirment avoir senti une connexion quasi-spirituelle avec Erykah Badu pendant sa visite au Tiny Desk… Et ceci avant même qu’elle et son band ne jouent la moindre note. Une chose provenant des effluves de senteurs telluriques sur son sillage, aux habits et dreadlocks qui pendaient sur elle comme une robe.

Après son auto-présentation, qui comprenait un déroulé de tous ses alter-egos créatifs et spirituels, Badu démarre avec l’une de ses premières cartes de visite musicales, « Rimshot ». Une ode au son que le percussionniste fait lorsque la baguette frappe le rebord métallique de la caisse claire. Dans cette performance, tout comme dans son album Baduizm, jouer avec le temps de la mesure est un procédé — où on l’étend, l’arrête, le suspend. Propulsé par les accords jazz du piano et la pulsation régulière de la basse acoustique, la performance est enjouée et déliée, dans la tradition du meilleur du bebop.
Mais la chanson panoramique « Green Eyes » est la pièce centrale de la performance de Badu au Tiny Desk. Très large, tant dans la vision que dans l’arrangement musical et brillamment exécuté par les musiciens hip-hop/jazz de son « backing band ». L’histoire d’amour de la chanson est déjà marquante en elle-même, mais son interprétation met en valeur son formidable talent vocal. Le temps que ça se tasse, nous étions juste tous vidés, tant spirituellement qu’émotionnellement, tout comme elle après cette expérience.

Erykah Badu est une artiste entrée dans la postérité. Pour les fans de jazz old school comme moi-même, des noms comme Nina Simone, Betty Carter et Shirley Horn me viennent à l’esprit, autant que Billy Holiday à cause de l’approche singulière de Badu sur les textes. Ces personnalités ont toutes tracé leur chemin artistique et laissé un héritage identifiable avec juste une note. Erykah Badu emprunte le même chemin, et un jour son nom sera mentionné au même titre que les autres prédécesseurs qui partagent son esprit de l’aventure musicale.

Felix Contreras / NPR

Une publication partagée par THE UNICORN (@erykahbadu) le

Titres

« Rimshot »
« Green Eyes »

Musiciens

Erykah Badu (chant), RC Williams (clavier), Braylon Lacy (bass), Cleon Edwards (batterie), Frank Moka (Percussion), Kenneth Whalum (Saxophone), Keyon Harrold (Trompette), Dwayne Kerr (Flûte)

Crédits

Producteurs : Abby O’Neill, Morgan Noelle Smith; Directeur de la création : Bob Boilen; Régie son : Josh Rogosin; Vidéastes : Morgan Noelle Smith, Maia Stern, Kara Frame, Khun Minn Ohn, CJ Riculan; Assistants de production : Catherine Zhang, Téa Mottolese; Photo: Morgan Noelle Smith/NPR.

Written by LGTDZ

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